Il existe deux types de chalut : le chalut de fond et le chalut pélagique.

Le chalut de fond

C’est une sorte de poche en filet tirée par le bateau grâce à deux câbles appelés funes reliés à des panneaux qui permettent l’ouverture de la poche qui est lestée à sa partie inférieure par un bourrelet qui lui permet de rester en contact avec le fond de la mer.

Le bourrelet correspond à une structure lourde faite de dispositifs de différentes natures : chaîne simple ou combinée avec des sphères métalliques ou des rondelles de caoutchouc.

Chalut de fond © Pavillon France
Chalut de fond – © Pavillon France
Ifremer – Site Pour une pêche durable.
Chalut pélagique – © Ifremer – site Pour une pêche durable

Le chalut pélagique

Devenu très rare en Méditerranée française, le chalut pélagique correspond à une poche tirée en pleine eau par un ou deux bateaux (montage en « bœufs »). Dans le cas d’un seul bateau, les funes (câbles) sont reliées à des panneaux qui permettent l’ouverture de la poche dont l’entrée, plus grande que celle d’un chalut de fond, est constituée de grandes mailles vibrantes qui permettent de rabattre le poisson vers l’entrée du filet.

A la partie supérieure de la poche, un appareil (le netzsonde) permet de connaître précisément la profondeur à laquelle le filet pêche et ainsi de caler l’immersion du filet sur la profondeur des bancs de poissons détectés par les dispositifs acoustiques (sonar et sondeur) fixés sous la coque du bateau.

Souvent décrié, en particulier en Méditerranée, le chalut est le métier le plus encadré dans la pêche, avec celui de la pêche du thon rouge à la senne.

Parmi les multiples mesures de cet encadrement, il faut en effet souligner que :

  • un quota d’effort de pêche a été instauré depuis 2013 ;
  • ce quota a été réduit de plus de 20 % depuis la même année ;
  • des plans de sortie de flotte ont été mis en œuvre consistant en la démolition, l’exportation hors Union Européenne ou la réaffectation à un usage non lucratif autre que la pêche de nombreux navires ;
  • des arrêts biologiques ont été instaurés, permanents ou temporaires ;
  • des zones de protection des juvéniles et de géniteurs ont été actées dans le droit français ;
  • la sélectivité des chaluts (capture des poissons au-dessus d’une certaine taille) fait l’objet d’un contrôle réglementaire par des jauges des dimensions de leur maille (dites « jauges Oméga »).
jauge omega_© Ifremer site Pour une pêche durable
                                           Jauge Oméga – © Ifremer

Journal de bord d'une marée au chalut